Du 29 Juillet au 15 Août
« Passage à vide »
Nous quittons Volgograd et abattons 215km pour atteindre la frontière Russo-Kazakh à l’est de Volgograd. Nous constatons qu’il n’existe pas de contrôles pour faire tamponner nos passeports, un officier Russe nous recommande alors de prendre un train et de passer la frontière du coté d’Astrakhan à 600 km au sud est de Volgograd. Notre visa expirant le jour même nous n’avons pas d’autres choix.
Dans le train au moment de passer la frontière, les militaires Kazakh nous déconseillent d’emprunter les routes à vélos, « pas assez sûres » et nous recommandent d’aller jusqu’à Atyrau, la plus importante ville au nord de la mer Caspienne. Gautier ne veut prendre aucun risque, ses aventures en Amérique du Sud ont développées chez lui une grande prudence.
A Atyrau nous sommes accueillis trois jours chez Bibhas, un indien expatrié travaillant comme consultant pour les compagnies de gaz et de pétrole qui pullulent dans la région. Nous ne nous sentons pas les bienvenues dans cette ville où les étrangers sont vus comme des pilleurs de tombes. En effet la plupart d’entre eux sont uniquement là pour le pétrole. De plus Bibhas nous fait part de mésaventures de voyageurs à vélos ayant été attaqués sur les routes. Lors de ces trois jours plusieurs personnes nous déconseillent encore une fois d’emprunter les routes de l’ouest du Kazakhstan. La méfiance de Gautier grandit et par conséquent celle de Marc-Antoine.
Grosse entorse à la règle que nous nous étions fixée « tout à vélo/bateau », désillusion :
Nous décidons finalement de prendre un vol direct vers Almaty, le train revenant presque au même prix.
Nous positivons en nous disant que ça nous accordera le temps nécessaire à l’obtention du visa Chinois et nous laisse par ailleurs une marge de sécurité pour traverser les montagnes chinoises avant l’hiver. Nous nous rassurons également sur le reste du voyage, les prochaines destinations et découvertes sont plus importantes que de risquer de tout perdre dans ce pays sec et où les gens ne veulent pas de nous.
Depuis maintenant deux semaine nous sommes à Almaty chez Ksyusha et Natalie, une amie de Gautier rencontrée il y a 6ans en Espagne !
Ici tout est différent, les Kazakhs sourient et sont accueillants, la ville semble plus cosmopolite et les locaux font l’effort de communiquer. Par ailleurs, les montagnes qui l’entourent sont d’une beauté époustouflante.
Pour L’instant nous essayons de trouver une solution pour obtenir le visa Chinois qui se révèle être plus complexe que prévu. A priori il est impossible d’obtenir ce visa pour les étrangers séjournant au Kazakhstan.
En attendant Gautier passe son temps entre slackline*, randonnées en montagne et rencontres couchsurfing. Celles-ci lui permettent de rencontrer des locaux et ainsi en apprendre plus sur la ville ses alentours ainsi que la culture Kazakh et ses influences.
Pour ma part après avoir voulu rentabiliser notre attente à Almaty par une pratique soutenue d’activités physiques, je me suis ouvert la jambe lors d’un jogging et d’une rencontre fortuite avec une barrière. La plaie est assez profonde mais, par un excès de confiance en mes capacités de cicatrisations, je décide de ne pas me faire recoudre. Après deux jours je me rend finalement à l’hôpital étant donné que la plaie suintait toujours. Les médecins m’annoncent qu’ils est trop tard pour me recoudre, deux jours s’étant écoulés depuis l’accident, ils me conseillent donc de faire mes bandages plusieurs fois par jour et de rester le plus immobile possible pour accélérer le processus de cicatrisation. Bien sur ceci est la synthèse que je me suis faites après les trois heures passées à la recherche d’un médecin capable de me dire quelque chose de cohérent. Le premier médecin rencontré voulait me vacciner, me raser la jambe, m’endormir puis m’opérer tout cela pour un prix quasiment 10 fois supérieur au prix en vigueur dans la ville pour une simple suture. Le serment d’Hippocrate ne doit décidément pas être le même ici…
Il est vraiment bon d’être étranger au Kazakhstan et de ne pas parler la langue…
Pour l’instant je passe donc mon temps entre cuisine végétarienne, lecture et documentaire arte.
Les premières désillusions du voyage commencent avec le Kazakhstan, destination pourtant tant espérer, bien que navrantes, elles font parties intégrantes du voyage, les bons moments n’en seront que plus intenses!
*La Slackline est une sangle tendue entre deux arbres sur laquelle nous faisons de l’équilibrisme. Activité nous permettant de travailler l’équilibre, le souffle, la concentration et également de briser la glace avec les populations locales.
salut boys!
j’aime lire vos pots, cela me fait voyager! tout va bien pour vous, c’est top! des bises de paris!
ps: marco, quel bronzage!