« Nos adieux à  L’empire du Milieu et notre arrivé subite sur les bords du Mékong »:

Du 3 Décembre au 8 Janvier 2014 :

Chengdu – Kunming – Luang Prabang:

Du 3 au 11 Décembre 2013

A Chengdu nous nous relaxons dans une auberge du centre, la première véritable auberge de notre voyage. La ville est énorme et touristique, réputée pour son le Bouddha Géant de Leshan et capitale mondiale du panda ! Nous voyons de nouveaux des occidentaux ainsi que des voyageurs, choses dont nous avions perdu l’habitude après deux mois d’immersions dans les contrés non touristiques du Nord-ouest de la Chine. La ville grouille de vie, le trafic sur les pistes cyclables est comparable au routier et il n’est pas rare que nous nous retrouvions dans de véritables embouteillages de vélos et petites cylindrées. Notre visa touchant à sa fin nous nous rendons au PSB (Public Security Bureau) pur obtenir notre deuxième et dernière extension.  Pour la première fois depuis le Kazakhstan nous sommes confiant, selon les informations que nous avons eu deux mois auparavant, nous pouvons profiter d’un troisième mois sur le territoire Chinois et la distance qu’il nous reste à effectuer pour atteindre la frontière Vietnamienne est confortable. Nous avions juste oublié que nous étions en République Populaire de Chine ! Nouveau coup de théâtre depuis le premier septembre 2013 il n’est plus possible d’obtenir plus d’une extension sur le territoire chinois. Marco essaye de négocier avec la personne chargée des visas afin d’obtenir au moins deux semaines pour terminer la Chine comme il se doit (à deux roues) mais rien à faire, la sentence tombe nous devons quitter le pays sous deux jours. Après l’avoir emporté contre les violentes bourrasques de vent, le froid, les routes verglacés et les lacets sinueux grimpants dans les montagnes tibétaines, une fois de plus la bureaucratie a raison de notre détermination.  Nous en rions de désespoir !

Nous devons dès lors revoir notre itinéraire et vite ! Nous oublions le Vietnam pour l’instant puisque le temps ne nous permet plus d’obtenir le visa et optons pour le Laos où le visa peut se faire à la frontière. Un train nous emmène pour Kunming puis 24 heures de bus pour le Laos et l’ancienne capitale, Luang Prabang.

Luang Prabang :

Du 11 Décembre au 8 Janvier 2014 :

Le décor change radicalement, le vert explose dans les montagnes du Nord laotien, la végétation et si luxuriante qu’il en est impossible de la percer du regard. Les collines et montagnes s’enchaînent sous nos yeux ébahis par tant de beauté ! La nationale que nous empruntons ressemble d’avantage à une piste de safari kenyan qu’à une route, nous décollons de nos sièges à chaque nid de poule, adieux les routes parfaite de L’empire du Milieu…

Le Mercredi 11 Décembre, à la tombée du jour, nous arrivons à Luang Prabang. Nous atteignons rapidement le centre où un marché de nuit fait place.  Nous n’en revenons pas, il nous est difficiles d’apercevoir les laotiens tellement l’endroit et bondé de touriste, l’arrivée en Asie du Sud-est est brutale !  Après quelques jours d’acclimatations, la vie ici, nous parait finalement douce,  la ville est charmante et à taille humaine, le coût de la vie n’est pas élevé, et la chaleur est revenu !

Luang Prabang est un des sites religieux les plus impressionnants au monde avec ces temples à chaque coin de rues et son importante  activité monastique, son entré au patrimoine mondial de l’Unesco est tout à fait légitime. Malheureusement l’Unesco en voulant protéger ce site l’a également transformé en l’une des destinations les plus touristiques d’Asie du Sud Est. Désormais l’activité principale de la ville est tournée vers le tourisme. Les guesthouse, restaurant est bar  ont transformé le paysage et les hordes de touristes, les habitudes locales. Les responsables religieux tendent même à arrêter le Tak Bat (offrandes aux moines, tôt le matin) tellement cette activité ancestrale  a était pervertit par le tourisme. De nos jours les laotiennes courent après les touristes afin de leur vendre les offrandes et ainsi leur permettre d’effectuer eux même le Tak bat, ce qui est complètement irrespectueux car la plupart d’entre eux ne sont pas bouddhistes. Que dirait-on si un moine bouddhiste ou un musulman venait dans une église pour recevoir le corps du christ ??

L’ancienne capitale du Laos se situe au confluant de la rivière Nam Kahn et du Mékong ce qui en fait un point stratégique pour les déplacements par voie maritime. Depuis les premiers jours du voyage dès que nous croisions des rivières d’une certaine envergure  nous ne pouvions nous empêcher de rêvasser à des escapades en radeau à l’instar d’Huckleberry Finn et Tom Sawyer, héros de notre enfance.  A la vue du majestueux Mékong, l’envie est trop forte, nous décidons de construire un radeau en bambou. Nous passons alors des semaines à trouver des informations sur cette rivière, des outils, équipements, matériaux de constructions et surtout un bon endroit pour commencer le travail, à la fois proche du bambou et proche de la rive. Quant enfin nous avions réussi à tout rassembler, après d’innombrables mises en gardes,  Madame   Vanbouakham, notre hôte, nous présente un capitaine de bateau, qui, selon elle connait le Mékong comme sa poche. Dès lors il nous explique qu’ après 20 km navigables nous allons devoir faire face à 6 km de rapides, des tourbillons puissants, des rochers et des chutes d’eau. En d’autre terme il est impossible de naviguer de Luang Prabang à Vientiane en cette saison (sèche), même pour les marins expérimentés. Adieux nos rêves de radeau (ou en tout cas pour le moment).

Comble de malchance Gautier se fait voler son vélo dans la cours d’une auberge surveiller par un gardien de nuit ce qui nous laisse vraiment perplexe sur l’identité du voleur. Après l’avoir reporté  à la police et placardé des affiches avec récompenses à la clef dans toute la ville nous attendons… Les jours passent et Gautier se rend à l’évidence que son vélo est déjà loin et qu’il ne le retrouvera pas. Plus de vélo, pas de radeau, l’envie de travailler dans des fermes et trop grandes pour Gautier, nous prenons alors la décision de nous séparer pendant quelques temps et de se retrouver plus tard. Gautier revient alors à ces vieux amours, la marche et le backpacking  (voyage avec sac à dos).  Permapai, une ferme du nord-ouest de la Thaïlande qui utilise les techniques de la Permaculture, est son nouvel objectif.